publié aux éditions de Terran http://www.terran.fr
Faire ses plants de légumes, de fleurs, d’arbustes… un plaisir supplémentaire pour les jardiniers. Avec des techniques simples, un minimum de matériel, produire ses plants présente de multiples
Comment je suis devenu producteur de plants de légumes et d’aromates
C’était au temps des débuts de l’écologie … Charlie hebdo et la Gueule ouverte nous y avait introduit. Fournier nous avait fait découvrir la bio et Reiser l’énergie solaire…
C’était il y a 47 ans… jeunes citadins, nous avons fait notre « retour à la terre » dans le Tarn, décidé à vivre de notre production bio sur moins de un hectare en pente, pauvre et sec. Assez vite l’utopie de produire des légumes s’avéra épuisante et incapable de subvenir à nos besoins, aussi limités soient-ils. La production de plants de légumes et d’herbes aromatiques pour les jardiniers amateurs semblait mieux correspondre aux conditions de notre installation.
En 1978, rencontre avec une équipe de fondus du solaire qui rentrait des USA et du Canada où ils avaient vu un certain nombre de serres solaires de production.
L’été 79, nous avons donc misé nos petites économies dans la construction d’une serre solaire passive de production… avec une production en agriculture biologique (mention Nature et Progrès en 1978) apportée sur les marchés au printemps 80. Complétée par des petits tunnels, puis par des serres tunnels non chauffées, c’est cela qui nous permis de vivre, avec nos deux enfants (nés en 83 et 87). Certes sans stock options, mais aussi sans emprunts….
Cette installation a fonctionné pendant plus de 25 ans.
C’est à partir de cette expérience de production des plants, et de leur vente directe auprès de milliers de jardiniers, que je vous livre ces pages.
Plants d’hier et plants d’aujourd’hui
En 40 ans, le jardinage a profondément changé aussi bien dans les cultures que dans les habitudes.
Dans les années 70, les jardiniers semaient eux-mêmes la plupart de leurs légumes, directement dans leurs jardins. Il s’agissait de jardiner pour assurer son apprivoisement en légumes toute l’année. Et sur les marchés, les producteurs proposaient une gamme limitée de plants de légumes arrachés, en paquets de 6 (tomates), de 12 (salades ou choux)… ou de 50 (poireaux ou oignons). Les petits plants de fleurs étaient emballés avec un peu de terre dans du journal, et les grands en pots de terre. La production locale se faisait majoritairement en pépinières, sous châssis et petits tunnels. Le nombre de variétés était limité à celles de tradition dans la région. Point de plants de courges ou de cornichons : chacun les semait en pleine terre. Point non plus de plantes aromatiques, parfois des pots de lavandes comme plante décorative.
Au tournant des années 80, les serres se multiplièrent, les pots et godets en plastiques firent leur apparition … les fleurs et nombre de légumes furent produits sous serres dans des petits godets de 6 à 8 cm. Salades choux, oignons et poireaux continuèrent leur carrière, arrachés, en paquets.
Enfin les maraîchers professionnels s’étant équipés de motteuses pour faire leurs plants, cette technique s’imposa et on vit des petites mottes de laitues et de choux, et le développement des plants de cucurbitacées…
Le retour en force du jardinage de loisirs, plus estival, a changé la demande, les légumes d’hiver diminuant fortement. L’écologie et le goût de la diversité ont fait exploser le nombre de variétés proposées : dizaines de variétés de tomates ou de courges… Et les plantes aromatiques ont elles aussi connut un grand développement.
Il ne s’agit pas de se priver de la variété proposée par les producteurs, mais de prolonger le plaisir du jardin en produisant soi-même un certain nombre de plants… et pourquoi pas, de le faire avec des amis pour partager le jardinage. Et de reproduire soi-même ses variétés préférées comme indiqué dans « le plaisir de faire ses graines ».
Pourquoi utiliser des plants et non des semis directs ?
Le semis direct peut sembler le plus simple : on sème, ça pousse et on récolte …Mais il a ses inconvénients : terrain occupé plus longtemps, plus de « mauvaises » herbes à désherber, plus de besoins en eau, nécessité de travailler le sol plus tôt. Et aussi, une dépendance absolue à la météo…
La plantation de plants déjà développés présente de nombreux avantages
– temps de culture raccourci
– meilleure maîtrise du développement
– sélection des plus beaux plants
– possibilité de faire certaines cultures dans des zones froides
– possibilité de préparer un nombre limité de plants sans mobiliser une grande surface par un semis, par exemple pour des herbes aromatiques
– moins d’entretien et un désherbage plus facile sur des plantes déjà développées
– problèmes d’éclaircissage résolu pour ceux qui sèment trop serré
– possibilité de préparer certains plants lorsque la météo compromet les semis directs. Ainsi au printemps 2013, j’ai fait mes plants de haricots à rames en godets car nous arrivions fin juin avec un temps froid et humide (voir p )
– besoin de moins d’eau pour la reprise et pour la culture
– paillage possible peu de temps après la plantation
– choix du jour de semis : pour ceux qui suivent des calendriers planétaires de semis ou qui respectent les rythmes lunaires, les semis sous abris permettent de respecter ces calendriers (voir p. ).
Lorsqu’on fait ses plants, on en a souvent trop … c’est l’occasion de PARTAGER entre jardiniers; voire de se mettre à plusieurs pour faire ses plants.
SOMMAIRE
Petite histoire perso : comment je suis devenu producteur de plants de légumes et d’aromates de 1977 à 1996
Les jardiniers d’antan et d’aujourd’hui…du plant arraché au godet, des choux aux tomates
intro : les plants – Gagner du temps, limiter le désherbage, maitriser le développement
Faire ses plants
Pour quoi ?
Pour quelles plantes ?
Plants de semis, plant de multiplication végétative
1° partie – du semis à la plante
11 – la graine et la germination
les conditions de la germination : température – humidité – lumière
réveiller les dormances
les étapes la graine, le germe, la plantule, feuilles cotylédonaires et feuilles vraies
ni trop ni trop peu
encadré : les plantes qui ne se sèment pas
quand doit-on semer ?
12 – les lieux
pépinière en plein air
couches chaudes
petites serre
véranda et pièce lumineuse
intérieur
13 – les récipients – les matériels
caissettes, godets et conteneurs
voiles et plastiques de protection
14 – les substrats
les composants : terre, sable, terreaux, tourbe, compost maison,BRF….vermiculite, perlite
Les besoins des plantes selon les stade : semis, repiquage….
la terre du jardin : attention à l’argile
les terreaux faits maisons
les terreaux du commerce
15 – les techniques
le semis en pépinière
le semis en barquette selon taille des graines
le semis en godets
le repiquage intermédiaire
16- précautions et erreurs
arrosages
les ennemis des semis
fonte des semis
limaces et escargots
altises
2° partie – la multiplication végétative
Marcotte, bouture (herbacée, aouté, boisée), drageon, bulbes, stolons, rhizomes, tubercules, rejets, éclats de touffes….
Pour chacune : pour quelles plantes, comment…
Tableau récapitulatif
3° partie – petite revue par famille
exemples et fiches par grandes plantes
pour chaque fiche :
calendrier
technique de production de plants
température de germination et croissance
exigences particulières